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Evolution, gènes, biodiversité |
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La vie existe-t-elle ? / John Stewart
Titre : La vie existe-t-elle ? : réconcilier génétique et biologie Type de document : texte imprimé Auteurs : John Stewart, Auteur Editeur : Paris : Vuibert Année de publication : 2004 Importance : 150 p. Présentation : ill., couv. ill. en coul. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 2-7117-5368-9 Prix : 18 EUR Note générale : Bibliogr. p. 149-150. Index Langues : Français Catégories : Maladies:Génétique et ses applications
Maladies:Génétique et ses applications:Evolution, gènes, biodiversité
Sciences:Sciences:BiologieMots-clés : "Génétique--20e_siècle" "Biologie--20e_siècle" "GENETIQUE_BIOCHIMIQUE" "Biologie_moléculaire" "Vie--biologie" Résumé : .
"On n’interroge plus la vie dans les laboratoires" déclarait François Jacob. Partant de ce constat, l’auteur explique comment on a pu en arriver là: l’objet central de la biologie contemporaine n’est plus la vie, mais le gène.
Or, depuis son fondement par Mendel au XIXe siècle, la génétique est ce qu’on appelle une science différentielle – au sens où une différence dans un facteur génétique est la cause d’une différence dans un phénotype observable. Il s’ensuit que, là où il n’y a pas de différences, la génétique n’est plus opérationnelle. En clair, la génétique ne permet pas d’observer ce qui est invariant ni même de concevoir qu’il existe. C’est notamment le cas pour l’invariant le plus important: le fait que les organismes vivants ne soient pas des "choses", mais des flux d’énergie et de matière qui sont organisés de telle sorte que des organismes se produisent en permanence, d’instant en instant. Cet invariant – appelé autopoïèse – est ignoré de la génétique. D’où le divorce historique qui sépare la génétique de la biologie des organismes.
On peut penser que les grandes découvertes de la biologie moléculaire rendent caduques ces considérations d’histoire et de philosophie des sciences; mais il n’en est rien. En 1953 on a découvert la structure moléculaire de l’ADN, (support matériel des gènes) ainsi que le "code génétique" par lequel des séquences de nucléotides dans l’ADN spécifient des séquences d’acides aminés dans des protéines. Mais un organisme vivant ne se réduit pas à un assemblage de protéines. Et les notions-clés d’"l’information", de "message" et de "code" – importées de la cybernétique – ont une face cachée: aucun message codé ne porte en lui-même le dispositif permettant de l’interpréter.
Enfin, l’auteur ne s’arrête pas à cette analyse critique. Dans la dernière partie, il examine les possibilités d’une réconciliation entre une véritable biologie des organismes et une génétique ramenée à sa juste place par une reconnaissance de ses limites: ce n’est pas parce que les gènes ne peuvent pas tout faire qu’ils ne peuvent rien faire. Ils ne peuvent pas constituer ce qu’il y a à encoder ni mettre en place le système de codage; mais les gènes peuvent constituer le support d’informations codées puisque ces mêmes informations ont permis depuis 3 milliards d’années l’évolution par variation aléatoire et sélection naturelle; une évolution à laquelle nous ne devons pas moins que l'ensemble des organismesvivants actuels.
Généticien de formation, John Stewart est depuis 1979 chargé de recherche au CNRS.
Après dix ans de recherches combinant génétique et physiologie, il a travaillé successivement dans les domaines de la sociologie des sciences, de l’immunologie théorique, des sciences cognitives, et de la philosophie de la technique. Il est l’auteur d’une centaine d’articles scientifiques, et de plusieurs livres, notamment sur l’hérédité du QI, les manipulations génétiques, et l’évolution du système immunitaire. Il est actuellement rattaché à l’Université de Technologie de Compiègne.Permalink : http://www.2em.org/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3425 La vie existe-t-elle ? : réconcilier génétique et biologie [texte imprimé] / John Stewart, Auteur . - Paris : Vuibert, 2004 . - 150 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm.
ISBN : 2-7117-5368-9 : 18 EUR
Bibliogr. p. 149-150. Index
Langues : Français
Catégories : Maladies:Génétique et ses applications
Maladies:Génétique et ses applications:Evolution, gènes, biodiversité
Sciences:Sciences:BiologieMots-clés : "Génétique--20e_siècle" "Biologie--20e_siècle" "GENETIQUE_BIOCHIMIQUE" "Biologie_moléculaire" "Vie--biologie" Résumé : .
"On n’interroge plus la vie dans les laboratoires" déclarait François Jacob. Partant de ce constat, l’auteur explique comment on a pu en arriver là: l’objet central de la biologie contemporaine n’est plus la vie, mais le gène.
Or, depuis son fondement par Mendel au XIXe siècle, la génétique est ce qu’on appelle une science différentielle – au sens où une différence dans un facteur génétique est la cause d’une différence dans un phénotype observable. Il s’ensuit que, là où il n’y a pas de différences, la génétique n’est plus opérationnelle. En clair, la génétique ne permet pas d’observer ce qui est invariant ni même de concevoir qu’il existe. C’est notamment le cas pour l’invariant le plus important: le fait que les organismes vivants ne soient pas des "choses", mais des flux d’énergie et de matière qui sont organisés de telle sorte que des organismes se produisent en permanence, d’instant en instant. Cet invariant – appelé autopoïèse – est ignoré de la génétique. D’où le divorce historique qui sépare la génétique de la biologie des organismes.
On peut penser que les grandes découvertes de la biologie moléculaire rendent caduques ces considérations d’histoire et de philosophie des sciences; mais il n’en est rien. En 1953 on a découvert la structure moléculaire de l’ADN, (support matériel des gènes) ainsi que le "code génétique" par lequel des séquences de nucléotides dans l’ADN spécifient des séquences d’acides aminés dans des protéines. Mais un organisme vivant ne se réduit pas à un assemblage de protéines. Et les notions-clés d’"l’information", de "message" et de "code" – importées de la cybernétique – ont une face cachée: aucun message codé ne porte en lui-même le dispositif permettant de l’interpréter.
Enfin, l’auteur ne s’arrête pas à cette analyse critique. Dans la dernière partie, il examine les possibilités d’une réconciliation entre une véritable biologie des organismes et une génétique ramenée à sa juste place par une reconnaissance de ses limites: ce n’est pas parce que les gènes ne peuvent pas tout faire qu’ils ne peuvent rien faire. Ils ne peuvent pas constituer ce qu’il y a à encoder ni mettre en place le système de codage; mais les gènes peuvent constituer le support d’informations codées puisque ces mêmes informations ont permis depuis 3 milliards d’années l’évolution par variation aléatoire et sélection naturelle; une évolution à laquelle nous ne devons pas moins que l'ensemble des organismesvivants actuels.
Généticien de formation, John Stewart est depuis 1979 chargé de recherche au CNRS.
Après dix ans de recherches combinant génétique et physiologie, il a travaillé successivement dans les domaines de la sociologie des sciences, de l’immunologie théorique, des sciences cognitives, et de la philosophie de la technique. Il est l’auteur d’une centaine d’articles scientifiques, et de plusieurs livres, notamment sur l’hérédité du QI, les manipulations génétiques, et l’évolution du système immunitaire. Il est actuellement rattaché à l’Université de Technologie de Compiègne.Permalink : http://www.2em.org/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3425 Exemplaires
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