Titre : | La responsabilité éthique du psychiatre dans la prise en charge somatique des patients atteints de pathologie mentale | Type de document : | texte manuscrit | Auteurs : | Frédérique Gignoux-Froment, Auteur | Année de publication : | 2014 | Importance : | 57 p. | Note générale : | D.I.U. d’Éthique Médicale | Langues : | Français | Mots-clés : | éthique responsabilité "soins_somatique" psychiatrie | Résumé : | .
La question des soins somatiques en santé mentale n'est pas un sujet récent, depuis la Grèce antique, soma et psyché n'ont cessé de s'opposer ou de se compléter. La technicité de notre ère, les progrès scientifiques qui en résultent et particulièrement en médecine, repoussent sans cesse les limites diagnostiques et thérapeutiques. La psychiatrie, à l'image des autres spécialités, s'adapte à cette évolution, mais les psychiatres, soucieux de l'humain, se sont toujours attachés à considérer le patient comme un être singulier avec toute sa subjectivité.
Le risque de la médecine contemporaine est de fragmenter la prise en charge médicale des patients avec une surspécialisation médicale. Néanmoins, les patients atteints de pathologie mentale présentent de nombreuses comorbidités somatiques. Or la psychiatrie souffre d'un certain rejet de la part des autres spécialités médicales. Le psychiatre, médecin et thérapeute, a une responsabilité éthique dans cette prise en charge. En tant que médecin établissant un diagnostic médical et prescrivant un traitement, il semble de sa responsabilité de réaliser un examen clinique somatique dans le cadre de son évaluation médicale. Mais cet acte impose un contact physique entre le psychiatre et le patient. Alors quelle responsabilité éthique pour le psychiatre ? Peut-il se dégager de l'abord somatique? Existe-t-il un risque pour la qualité du soin psychiatrique de s'intéresser aux troubles somatiques ?
Il semble que la responsabilité éthique débute par la formation des jeunes psychiatres, puis afin de répondre aux principes éthiques, il semble indiqué que le psychiatre réalise l'examen initial du patient au cours de la première consultation. Par la suite, la proximité physique induite par l'examen ou l'intérêt que porte le thérapeute à la souffrance physique du patient peut nuire à l'exercice thérapeutique psychiatrique, il semble alors légitime que le thérapeute se détache, au nom du principe de non malfaisance, de cet examen. Mais cette décision ne peut constituer une perte de chance pour le patient. La responsabilité éthique du psychiatre dans la prise en charge somatique des patients atteints de pathologie mentale est ainsi liée à la liberté du patient de choisir d'être ou non « l'objet » du soin et de choisir son thérapeute. | Note de contenu : | D.I.U. d’Éthique Médicale | Permalink : | http://www.2em.org/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=6830 |
La responsabilité éthique du psychiatre dans la prise en charge somatique des patients atteints de pathologie mentale [texte manuscrit] / Frédérique Gignoux-Froment, Auteur . - 2014 . - 57 p. D.I.U. d’Éthique Médicale Langues : Français Mots-clés : | éthique responsabilité "soins_somatique" psychiatrie | Résumé : | .
La question des soins somatiques en santé mentale n'est pas un sujet récent, depuis la Grèce antique, soma et psyché n'ont cessé de s'opposer ou de se compléter. La technicité de notre ère, les progrès scientifiques qui en résultent et particulièrement en médecine, repoussent sans cesse les limites diagnostiques et thérapeutiques. La psychiatrie, à l'image des autres spécialités, s'adapte à cette évolution, mais les psychiatres, soucieux de l'humain, se sont toujours attachés à considérer le patient comme un être singulier avec toute sa subjectivité.
Le risque de la médecine contemporaine est de fragmenter la prise en charge médicale des patients avec une surspécialisation médicale. Néanmoins, les patients atteints de pathologie mentale présentent de nombreuses comorbidités somatiques. Or la psychiatrie souffre d'un certain rejet de la part des autres spécialités médicales. Le psychiatre, médecin et thérapeute, a une responsabilité éthique dans cette prise en charge. En tant que médecin établissant un diagnostic médical et prescrivant un traitement, il semble de sa responsabilité de réaliser un examen clinique somatique dans le cadre de son évaluation médicale. Mais cet acte impose un contact physique entre le psychiatre et le patient. Alors quelle responsabilité éthique pour le psychiatre ? Peut-il se dégager de l'abord somatique? Existe-t-il un risque pour la qualité du soin psychiatrique de s'intéresser aux troubles somatiques ?
Il semble que la responsabilité éthique débute par la formation des jeunes psychiatres, puis afin de répondre aux principes éthiques, il semble indiqué que le psychiatre réalise l'examen initial du patient au cours de la première consultation. Par la suite, la proximité physique induite par l'examen ou l'intérêt que porte le thérapeute à la souffrance physique du patient peut nuire à l'exercice thérapeutique psychiatrique, il semble alors légitime que le thérapeute se détache, au nom du principe de non malfaisance, de cet examen. Mais cette décision ne peut constituer une perte de chance pour le patient. La responsabilité éthique du psychiatre dans la prise en charge somatique des patients atteints de pathologie mentale est ainsi liée à la liberté du patient de choisir d'être ou non « l'objet » du soin et de choisir son thérapeute. | Note de contenu : | D.I.U. d’Éthique Médicale | Permalink : | http://www.2em.org/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=6830 |
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