Titre : | La Recherche peut-elle se passer d'éthique? | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Brigitte Debuire, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Emmanuel Hirsch, Directeur de publication, rédacteur en chef | Editeur : | Paris : Vuibert | Année de publication : | 2004 | Autre Editeur : | Paris : Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Espace éthique | Importance : | 126 p. | Présentation : | couv. ill. | Format : | 24 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 2-7117-7275-6 | Langues : | Français | Catégories : | Ethique:Ethique biomédicale Sciences:Recherche:Recherche biomédicale
| Mots-clés : | "Recherche--Aspect_moral--Congrès" "RECHERCHE--CONGRES" "ETHIQUE--CONGRES" | Résumé : | .
Il n'est pas de sujet qui franchisse davantage les frontières des disciplines que les questions d'éthique. Le monde universitaire dans son entier doit s'interroger sur ses responsabilités et les attentes de la société en matière de recherche scientifique. En s'impliquant dans cette réflexion, les universitaires assument la part essentielle de leur fonction au sein de la cité et apportent une contribution majeure dans l'élaboration du progrès social. Dans ces conditions, et même si cela semble aller de soi, il est indispensable de réaffirmer avec force la liberté de la recherche. Appliqué à cette dernière, le principe de précaution ne doit pas devenir un principe d'inaction qui aboutirait à une sclérose scientifique. En effet, le chercheur va au-delà du connu et, par conséquent, du sûr.
Par nature, les limites à la liberté de la recherche relèvent directement des chercheurs eux-mêmes. Toutefois elles doivent être discutées, définies et contrôlées par la société. Etant données les conséquences économiques et sociales des activités de recherche, la société a la responsabilité de définir et de soutenir les priorités de recherche. A l'heure actuelle, les outils d'évaluation de l'impact de la recherche sur la société sont malheureusement inexistants ou peu adéquats. Ils sont pourtant indispensables pour garantir la nécessaire transparence dans les choix politiques de la recherche.
Ramenée a des contingences exclusivement économiques, la recherche scientifique tend à s'organiser comme les autres activités marchandes. Cela va à l'encontre de toute justice sociale. Dans le même ordre d'idée, les priorités de recherche des pays développés ne coïncident pas nécessairement avec celles des pays en émergence, Le seul jeu du libre-échange — au sens libéral du terme — ne permet guère aux pays pauvres de combler leur retard structurel.
Par leurs connaissances, les scientifiques disposent de fait d'un pouvoir implicite considérable. A ce jour, ils n'en font pas un usage scandaleux sur le plan éthique. Les enquêtes d'opinion montrent que les citoyens expriment une remarquable confiance en leurs chercheurs. Ils ont donc le devoir de ne pas la trahir, en faisant preuve de responsabilité éthique dans leurs travaux.
Xavier Chapuisat
Brigitte Déduire est professeur, praticien hospitalier, chef de service de biochimie à l'hôpital Paul Brousse, AP-HP, et vice-présidente du conseil scientifique de l'Université Paris-Sud 11.
Emmanuel Hirsch est directeur de l'Espace éthique/AP-HP, directeur du Département de recherche en éthique Paris-Sud 11/AP-HP et professeur d'éthique médicale à la Faculté de médecine Paris-Sud 11.
| Note de contenu : | .
Actes du cinquième colloque de l'Université de Paris-Sud 11, 13 janvier 2004, Cité des sciences et de l'industrie, Paris.
| Permalink : | http://www.2em.org/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=1238 |
La Recherche peut-elle se passer d'éthique? [texte imprimé] / Brigitte Debuire, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Emmanuel Hirsch, Directeur de publication, rédacteur en chef . - Paris : Vuibert : Paris : Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Espace éthique, 2004 . - 126 p. : couv. ill. ; 24 cm. ISBN : 2-7117-7275-6 Langues : Français Catégories : | Ethique:Ethique biomédicale Sciences:Recherche:Recherche biomédicale
| Mots-clés : | "Recherche--Aspect_moral--Congrès" "RECHERCHE--CONGRES" "ETHIQUE--CONGRES" | Résumé : | .
Il n'est pas de sujet qui franchisse davantage les frontières des disciplines que les questions d'éthique. Le monde universitaire dans son entier doit s'interroger sur ses responsabilités et les attentes de la société en matière de recherche scientifique. En s'impliquant dans cette réflexion, les universitaires assument la part essentielle de leur fonction au sein de la cité et apportent une contribution majeure dans l'élaboration du progrès social. Dans ces conditions, et même si cela semble aller de soi, il est indispensable de réaffirmer avec force la liberté de la recherche. Appliqué à cette dernière, le principe de précaution ne doit pas devenir un principe d'inaction qui aboutirait à une sclérose scientifique. En effet, le chercheur va au-delà du connu et, par conséquent, du sûr.
Par nature, les limites à la liberté de la recherche relèvent directement des chercheurs eux-mêmes. Toutefois elles doivent être discutées, définies et contrôlées par la société. Etant données les conséquences économiques et sociales des activités de recherche, la société a la responsabilité de définir et de soutenir les priorités de recherche. A l'heure actuelle, les outils d'évaluation de l'impact de la recherche sur la société sont malheureusement inexistants ou peu adéquats. Ils sont pourtant indispensables pour garantir la nécessaire transparence dans les choix politiques de la recherche.
Ramenée a des contingences exclusivement économiques, la recherche scientifique tend à s'organiser comme les autres activités marchandes. Cela va à l'encontre de toute justice sociale. Dans le même ordre d'idée, les priorités de recherche des pays développés ne coïncident pas nécessairement avec celles des pays en émergence, Le seul jeu du libre-échange — au sens libéral du terme — ne permet guère aux pays pauvres de combler leur retard structurel.
Par leurs connaissances, les scientifiques disposent de fait d'un pouvoir implicite considérable. A ce jour, ils n'en font pas un usage scandaleux sur le plan éthique. Les enquêtes d'opinion montrent que les citoyens expriment une remarquable confiance en leurs chercheurs. Ils ont donc le devoir de ne pas la trahir, en faisant preuve de responsabilité éthique dans leurs travaux.
Xavier Chapuisat
Brigitte Déduire est professeur, praticien hospitalier, chef de service de biochimie à l'hôpital Paul Brousse, AP-HP, et vice-présidente du conseil scientifique de l'Université Paris-Sud 11.
Emmanuel Hirsch est directeur de l'Espace éthique/AP-HP, directeur du Département de recherche en éthique Paris-Sud 11/AP-HP et professeur d'éthique médicale à la Faculté de médecine Paris-Sud 11.
| Note de contenu : | .
Actes du cinquième colloque de l'Université de Paris-Sud 11, 13 janvier 2004, Cité des sciences et de l'industrie, Paris.
| Permalink : | http://www.2em.org/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=1238 |
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