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A few concerns about bioethics / L. Temkin in Ethics, Medicine & Public Health, Vol.2 N°2 (Avril-Juin 2016)
[article]
Titre : A few concerns about bioethics : Quelques préoccupations au sujet de la bioéthique Type de document : texte imprimé Auteurs : L. Temkin, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : p. 272-287 Langues : Anglais Mots-clés : Efficacité Équité Égalité Prioritarisme Bioéthique "Indice_d’Atkinson" "Coefficient_de_Gini" "Politique_de_la_santé" Résumé : .
De nombreux bioéthiciens et responsables en matière de politique de santé cherchent à incorporer des considérations d’efficacité et d’équité dans leurs évaluations de différents états et politiques de santé. À mon sens, cela est tout à fait justifié. Mais je pense aussi que les bioéthiciens ont malheureusement tendance à ignorer un certain nombre de problèmes théoriques importants propres à cette tâche, et que cette négligence a des conséquences pratiques importantes pour un grand nombre de questions bioéthiques. Dans cet article, j’émets plusieurs réserves à ce sujet. Dans la première partie, Efficacité et bioéthique, je soulève certains problèmes concernant la façon dont les bioéthiciens prennent en compte des considérations d’efficacité dans leur évaluation des états et politiques de santé, à savoir en cherchant à déterminer la manière la moins coûteuse de minimiser la mauvaise santé ou de maximiser la bonne santé. Je soutiens que pour accomplir cette tâche, il nous faut d’abord déterminer si notre intérêt pour la santé reflète un intérêt fondamental pour les personnes, et/ou s’il reflète un intérêt fondamental pour la santé ou le bien-être en eux-mêmes ; et, dans la mesure où il reflète un intérêt fondamental pour les personnes, ce que cela implique exactement. En particulier, j’identifie et distingue quatre positions différentes qui pourraient entrer en compte dans nos évaluations du rapport coût/efficacité de différents états et politiques de santé : l’approche centrée sur les personnes actuelles, l’approche étroite centrée sur les personnes, l’approche large centrée sur les personnes et l’approche neutraliste impersonnelle. Je montre par des exemples que la première position est peu plausible, et que chacune des trois autres positions est plausible dans certains cas mais peu convaincante dans d’autres. Par conséquent, les bioéthiciens et responsables politiques qui cherchent à classer les politiques, systèmes et états de santé en termes d’efficacité doivent déterminer pour chacun des cas qui les intéressent quel poids donner à ces différentes positions. À mon sens, ma discussion a des implications considérables, en particulier sur des questions telles que les mérites de différents systèmes de santé ; le traitement des conditions dites de premier groupe, qui incluent les maladies transmissibles, maternelles, périnatales et nutritionnelles ; des questions concernant certaines améliorations, notamment certains types de manipulation ou ingénierie génétique au niveau des individus et des populations ; des questions liées à la reproduction, notamment le droit à la procréation, la régulation des naissances, les tests prénataux, l’avortement, et les technologies reproductives ; et des questions épidémiologiques et de santé des populations, notamment celles en rapport avec les déterminants sociaux de la santé. Malheureusement, comme mon article le montre, résoudre ces questions nécessite beaucoup de travail théorique complexe et abstrait. Mais tant que ces questions ne seront pas directement adressées et tant que ce difficile travail théorique restera inaccompli, il y aura toujours des raisons de mettre en doute n’importe quelle proposition de classement du rapport coût/efficacité de différents systèmes, états et politiques de santé. Dans la seconde partie, Équité et bioéthique : égalité et priorité, j’émets certaines réserves quant à la façon dont les bioéthiciens prennent en compte un souci d’équité dans leurs évaluations d’états et politiques de santé. Je me concentre principalement sur les manières dont certains bioéthiciens tentent d’incorporer ce souci d’équité dans leurs évaluations par la prise en compte de considérations égalitaristes, et dans une moindre mesure sur la façon dont d’autres tentent d’incorporer ce souci d’équité dans ces évaluations par la prise en compte de considérations prioritaristes (le prioritarisme accordant une priorité plus ou moins grande à un individu dans la mesure où celui-ci est plus ou moins défavorisé en termes absolus). Il me semble que certaines personnes ont tendance à trop rapidement refuser une quelconque utilité au raisonnement égalitariste dans les débats bioéthiques, parce qu’ils se concentrent sur des raisons philosophiques qui n’ont aucun impact sur la valeur instrumentale de l’égalité dans la promotion d’états de santé positifs. Je note aussi que la plupart des bioéthiciens soucieux de promouvoir l’égalité en matière de santé ou de soins ont eu tendance à faire appel à une mesure unique de l’égalité, telle que le coefficient de Gini ou l’indice d’Atkinson. Je soutiens qu’ils ont par-là échoué à reconnaître à quel point la notion d’égalité est incroyablement complexe, et qu’ils ont par conséquent échoué à donner aux nombreux aspects différents qui sous-tendent notre concept d’égalité l’importance qui est la leur. Je suggère également que la plupart des mesures classiques de l’égalité aboutissent à une conclusion incorrecte quant à l’impact des augmentations proportionnelles de la taille ou des niveaux d’une population sur l’égalité. En m’appuyant sur le travail de Dennis McKerlie, je soutiens qu’en ce qui concerne l’évaluation de résultats en termes d’égalité ou de priorité, il existe au moins quatre théories différentes de la cible privilégiée de notre souci d’équité. Chacune de ces approches est plausible dans certains cas et peu convaincante dans d’autres. L’une de ces approches évalue les résultats en termes de la qualité globale de la vie complète des gens ; les trois autres évaluent les résultats en termes des différents segments de vie des gens. Je note que ce fait est resté largement inaperçu ou ignoré par la plupart des bioéthiciens. Cela met en doute la pertinence de leurs tentatives d’incorporer des considérations distributives dans leurs évaluations de différents états et politiques de santé. Je note que pour la plupart des égalitaristes ou prioritaristes, il n’y a aucune justification ou raison particulière de classer divers états possibles selon une seule des dimensions du bien-être global, même une dimension aussi importante que la santé. Je suggère même que dans de nombreux cas, les efforts pour réduire les inégalités de santé ou pour donner une priorité spéciale aux plus défavorisés en matière de santé conduisent en fait à un résultat global qui s’avère bien pire, évalué selon les critères les plus chers aux égalitaristes ou aux prioritaristes. Mon article reconnaît qu’il est extrêmement difficile d’appliquer les résultats de la philosophie théorique à des domaines appliqués tels que la bioéthique. Mais j’arrive à la conclusion que pour un grand nombre de problèmes bioéthiques importants, nous ne pouvons faire l’économie d’un travail patient, sérieux et minutieux de prise en compte de ces résultats théoriques. C’est à cette seule condition que nous pouvons espérer faire des progrès véritables sur les problèmes bioéthiques en question.Permalink : http://www.2em.org/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=7250
in Ethics, Medicine & Public Health > Vol.2 N°2 (Avril-Juin 2016) . - p. 272-287[article] A few concerns about bioethics : Quelques préoccupations au sujet de la bioéthique [texte imprimé] / L. Temkin, Auteur . - 2016 . - p. 272-287.
Langues : Anglais
in Ethics, Medicine & Public Health > Vol.2 N°2 (Avril-Juin 2016) . - p. 272-287
Mots-clés : Efficacité Équité Égalité Prioritarisme Bioéthique "Indice_d’Atkinson" "Coefficient_de_Gini" "Politique_de_la_santé" Résumé : .
De nombreux bioéthiciens et responsables en matière de politique de santé cherchent à incorporer des considérations d’efficacité et d’équité dans leurs évaluations de différents états et politiques de santé. À mon sens, cela est tout à fait justifié. Mais je pense aussi que les bioéthiciens ont malheureusement tendance à ignorer un certain nombre de problèmes théoriques importants propres à cette tâche, et que cette négligence a des conséquences pratiques importantes pour un grand nombre de questions bioéthiques. Dans cet article, j’émets plusieurs réserves à ce sujet. Dans la première partie, Efficacité et bioéthique, je soulève certains problèmes concernant la façon dont les bioéthiciens prennent en compte des considérations d’efficacité dans leur évaluation des états et politiques de santé, à savoir en cherchant à déterminer la manière la moins coûteuse de minimiser la mauvaise santé ou de maximiser la bonne santé. Je soutiens que pour accomplir cette tâche, il nous faut d’abord déterminer si notre intérêt pour la santé reflète un intérêt fondamental pour les personnes, et/ou s’il reflète un intérêt fondamental pour la santé ou le bien-être en eux-mêmes ; et, dans la mesure où il reflète un intérêt fondamental pour les personnes, ce que cela implique exactement. En particulier, j’identifie et distingue quatre positions différentes qui pourraient entrer en compte dans nos évaluations du rapport coût/efficacité de différents états et politiques de santé : l’approche centrée sur les personnes actuelles, l’approche étroite centrée sur les personnes, l’approche large centrée sur les personnes et l’approche neutraliste impersonnelle. Je montre par des exemples que la première position est peu plausible, et que chacune des trois autres positions est plausible dans certains cas mais peu convaincante dans d’autres. Par conséquent, les bioéthiciens et responsables politiques qui cherchent à classer les politiques, systèmes et états de santé en termes d’efficacité doivent déterminer pour chacun des cas qui les intéressent quel poids donner à ces différentes positions. À mon sens, ma discussion a des implications considérables, en particulier sur des questions telles que les mérites de différents systèmes de santé ; le traitement des conditions dites de premier groupe, qui incluent les maladies transmissibles, maternelles, périnatales et nutritionnelles ; des questions concernant certaines améliorations, notamment certains types de manipulation ou ingénierie génétique au niveau des individus et des populations ; des questions liées à la reproduction, notamment le droit à la procréation, la régulation des naissances, les tests prénataux, l’avortement, et les technologies reproductives ; et des questions épidémiologiques et de santé des populations, notamment celles en rapport avec les déterminants sociaux de la santé. Malheureusement, comme mon article le montre, résoudre ces questions nécessite beaucoup de travail théorique complexe et abstrait. Mais tant que ces questions ne seront pas directement adressées et tant que ce difficile travail théorique restera inaccompli, il y aura toujours des raisons de mettre en doute n’importe quelle proposition de classement du rapport coût/efficacité de différents systèmes, états et politiques de santé. Dans la seconde partie, Équité et bioéthique : égalité et priorité, j’émets certaines réserves quant à la façon dont les bioéthiciens prennent en compte un souci d’équité dans leurs évaluations d’états et politiques de santé. Je me concentre principalement sur les manières dont certains bioéthiciens tentent d’incorporer ce souci d’équité dans leurs évaluations par la prise en compte de considérations égalitaristes, et dans une moindre mesure sur la façon dont d’autres tentent d’incorporer ce souci d’équité dans ces évaluations par la prise en compte de considérations prioritaristes (le prioritarisme accordant une priorité plus ou moins grande à un individu dans la mesure où celui-ci est plus ou moins défavorisé en termes absolus). Il me semble que certaines personnes ont tendance à trop rapidement refuser une quelconque utilité au raisonnement égalitariste dans les débats bioéthiques, parce qu’ils se concentrent sur des raisons philosophiques qui n’ont aucun impact sur la valeur instrumentale de l’égalité dans la promotion d’états de santé positifs. Je note aussi que la plupart des bioéthiciens soucieux de promouvoir l’égalité en matière de santé ou de soins ont eu tendance à faire appel à une mesure unique de l’égalité, telle que le coefficient de Gini ou l’indice d’Atkinson. Je soutiens qu’ils ont par-là échoué à reconnaître à quel point la notion d’égalité est incroyablement complexe, et qu’ils ont par conséquent échoué à donner aux nombreux aspects différents qui sous-tendent notre concept d’égalité l’importance qui est la leur. Je suggère également que la plupart des mesures classiques de l’égalité aboutissent à une conclusion incorrecte quant à l’impact des augmentations proportionnelles de la taille ou des niveaux d’une population sur l’égalité. En m’appuyant sur le travail de Dennis McKerlie, je soutiens qu’en ce qui concerne l’évaluation de résultats en termes d’égalité ou de priorité, il existe au moins quatre théories différentes de la cible privilégiée de notre souci d’équité. Chacune de ces approches est plausible dans certains cas et peu convaincante dans d’autres. L’une de ces approches évalue les résultats en termes de la qualité globale de la vie complète des gens ; les trois autres évaluent les résultats en termes des différents segments de vie des gens. Je note que ce fait est resté largement inaperçu ou ignoré par la plupart des bioéthiciens. Cela met en doute la pertinence de leurs tentatives d’incorporer des considérations distributives dans leurs évaluations de différents états et politiques de santé. Je note que pour la plupart des égalitaristes ou prioritaristes, il n’y a aucune justification ou raison particulière de classer divers états possibles selon une seule des dimensions du bien-être global, même une dimension aussi importante que la santé. Je suggère même que dans de nombreux cas, les efforts pour réduire les inégalités de santé ou pour donner une priorité spéciale aux plus défavorisés en matière de santé conduisent en fait à un résultat global qui s’avère bien pire, évalué selon les critères les plus chers aux égalitaristes ou aux prioritaristes. Mon article reconnaît qu’il est extrêmement difficile d’appliquer les résultats de la philosophie théorique à des domaines appliqués tels que la bioéthique. Mais j’arrive à la conclusion que pour un grand nombre de problèmes bioéthiques importants, nous ne pouvons faire l’économie d’un travail patient, sérieux et minutieux de prise en compte de ces résultats théoriques. C’est à cette seule condition que nous pouvons espérer faire des progrès véritables sur les problèmes bioéthiques en question.Permalink : http://www.2em.org/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=7250
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